Comme une immense envie de rentrer, un bonheur singulier de s'imaginer sur la route à attendre le bout du chemin sans se soucier du temps mais en comptant les kilomètres. Comme un soulagement certain de s'allonger dans son lit d'avant en écoutant le bruit du vent qui font se claquer les portes en ciselant les lumières du sapin dans le salon. Comme un sourire invisible de voir sur un panneau blanc le nom des villes qui sont les siennes. Comme un sacré soulagement de réussir les examens, d'études ou de code , avec des félicitations. Comme une imperturbable nostalgie de se voir revenir sur les traces d'un passé, trop jeune pour être oublié et trop vieux pour, dans les moindres détails d'un esprit vagabon, être vrai, sans en finir magnifié. Comme un irréprochable désir de s'offrir pour finir l'année un vrai repas sans artifices, servi sans qu'on le prépare, les pieds sous la table d'un restaurant bon marché. Comme un véritable délice, le jus de pomme épicé, que l'on boit chaud à Sarlat, en ce jour de marché. Comme une sublime porte ouverte à tous les souhaits non-exaucés, à tous les désirs enfouis, à toutes les questions d'envies.
Et elle se va navigant un peu plus sur les flots d'un départ désiré, voguant toujours sur l'écume d'une naissance nouvelle, criant dans le vent au dessus du gouffre de son existence que les maux n'ont plus raison d'être lorsqu'ils sont invisibles. Everything's fine, vita è bella, "porque sabe que le gusta la luz en los ojos de un hombre que no pueda salvar su inocencia y que no crea en el mito de Peter Pan."
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