lundi 31 janvier 2011

Time flies babe.

On est minots et on se jure à la vie à la mort qu'on ne fumera jamais, parce-que ça tue. Qu'on n'aura pas de voiture, parce-que ça pollue. Qu'on fera jamais l'amour, parce-que bah, c'est dégueulasse. Qu'on ne boira jamais d'alcool, même si on adore tremper son doigt dans le champagne. Qu'on gardera toujours les mêmes copines à la maternelle, au primaire, au collège et au lycée. Qu'on ne quittera jamais son premier amoureux. Qu'on n'oubliera jamais la première fois où on a appris à lire, à faire du vélo sans les roulettes. On confond Patrick Poivre d'Arvor et Jacque Chirac, on dit que Jospin est de droite, mais on sait pas trop c'que c'est. On rêve d'être Mulan et on renie la Belle au Bois Dormant. On se jure qu'on ne se coupera jamais les cheveux très courts, parce-qu'on est pas un garçon. On écoute les L5 et on voudrait être Lydie, parce-qu'on aime pas Marjorie. On comprend pas les paroles. On est amoureuse de Superman, mais on admire Lois Lane. On prend les garçons pour des "débiles mentaux" quand il rigolent d'un caca prout, mais on sourit doucement en se cachant dans son écharpe. 


Plus tard, on déménage. On aurait pas imaginé que son père et sa mère ne s'aiment plus un jour. On accepte l'arrivée d'un frère malgré sept ans sans réelle notion de fratrie. On apprend à vivre avec des nouveaux pères, de nouvelles mères. Des faux, tous des faux. Parfois on se surprend à les aimer, parfois on les pleure, parfois on les hait. Les copines changent, les ami(e)s aussi. On goute au champagne par gorgées mais on préfère la manzana. On vomit. On oublie les années collèges, on renie certains moments de la période lycée quand on rêvait de tout arrêter. On débat sur la justice, on lit autre chose qu'Harry Potter, on découvre Harper Lee, Steinbeck et Kundera. On aime Truman Capote et on bénit le condom. On fume trop, mais on est jeune. On se fait des promesses qu'on ne tient jamais, on remet tout en question. On décide d'être technicien, puis on se rend compte qu'on aime s'ouvrir à autre chose que des machines. On projette une coloc' à Lyon, parce-qu'on refuse Lille, Rennes, Strasbourg ou Bordeaux, que Marseille c'est trop au Sud, que Montpellier c'est trop connu, que Toulouse c'est l'enfance mais qu'il n'y a pas ce que l'on veut. On apprend à vivre seul. On apprend à rencontrer, à cultiver les graines de notre désuet jardin intellectuel. On oublie Kate Nash, on bade Ox,  on fait le ménage avec 8°6 Crew. On découvre les grandes femmes comme Louise Michel, on crache sur Le manifeste de la femme futuriste, on lit Simone de Beauvoir et on prend du recul. Sur les choses que l'on voit, sur les lectures que l'on fait. On va au cinéma. On s'amuse à cinq sur des vieux tubes pendant nos soirées disco-bourges. On se laisse faire, on regarde les garçons faire à manger à vous exploser les papilles. Et puis, évidemment, il y a Tout Le Monde Veut Prendre Sa Place, et ça, ça n'a pas de prix, hormis celui d'une connexion internet. On se remet en question, on passe son permis. On a plus peur, on est des grands.

lundi 10 janvier 2011

Séquence émotion, séquence culture.

Lisez Purge.

Personne ne lit ce blog, mais si quelqu'un tombe dessus, au moins, 
on ne me reprochera pas de ne pas l'avoir conseillé ... !

Homme à vache, baby.

1. Je suis une fille super cool.

2. Je suis amoureuse de Dexter et de Clint Eastwood, surtout dans les western. Surtout quand il joue un as de la gâchette trop coolos dans Le Bon, La Brute et Le Truand. Je rêve donc :
* D'être prise dans le désert américain, sous le soleil de midi, le corps plein de sueur, par Blondin. Oh oui, baise moi et tire plus vite que ton ombre chéri. À midi, il n'y a pas d'ombre, ce sera long et brûlant. (Non mais quelle salope ...)
* De devenir un cow-boy super puissant, en mode "musique d'Enio Moricone", et faire tomber les chapeaux d'un simple coup de Colt.

3. Si j'étais Dean Martin dans Rio Bravo, je me sentirais trop hype. Et si j'étais Colorado ( Rick Nelson ), j'arrêterais de me la péter. Si j'étais John Wayne, avec mon étoile de shérif hypra cool, j'aurais déjà pété l'cul d'Angie Dickinson. Et d'ailleurs, si j'étais Angie Dickinson, je serai trop une be-bom. Ouais.

4. Je suis sûre que je serai parfaite, si j'étais Tuco, pour le simple fait d'être un truand. Je serais aussi fantastique en Stumpy, parce-que je suis drôle.


"Tu vois, le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi tu creuses."

 
Que quelqu'un essaye seulement de dire qu'il n'a pas la sse-cla, et la dernière balle de mon revolver lui sera réservée.

dimanche 2 janvier 2011

William, it was really nothing.

Ce n'est que l'histoire de cinq semaines, quelques soirées bières-films, quelques plans sur la comète, quelques ras-le-bol, quelques rires avec les pine-co, quelques thé Jasmin spécial Ambre, quelques albums d'Oxmo Puccino, des Smiths, de 8°6 Crew, quelques BO de Good Morning England, de Max & les Maximonstres, quelques devoirs de physique un peu corsés, quelques ennuyantes heures d'éco/droit, quelques dictées des cours de sémio, quelques films inconnus à découvrir encore, quelques plans drague avec Napsou, quelques propositions baise, quelques jeux avec Hooch, quelques trips entre Reines & Chevaliers, quelques taffes avec Sam, quelques dégoûts de LaGalette, quelques heures au Lébérou, quelques soupirs de désespoir, quelques appels from Le Pays, quelques légumes et quelques kilos en moins, quelques débats, quelques crampes aux joues, quelques centaines d'euros à envoyer à Immobiliers du Futur, quelques errances Sarladaise, quelques heures de train, et enfin ... un retour. L'impatience sont des heures qui se comptent au goutte à goutte.